Atlas des paysages de Poitou-Charentes

Le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes a réalisé le premier inventaire des paysages de Poitou-Charentes, sur les départements de la Charente, de la Charente-Maritime, des Deux-Sèvres et de la Vienne). Cette mission, confiée à une équipe pluridisciplinaire autour de paysagistes concepteurs, s’est déroulée sur trois ans (1997-1999).

80 entités différentes ont été identifiées et décrites ; elles concernent plus de 8 grands types de paysages parmi lesquels les plaines, les bocages, les paysages viticoles, les paysages littoraux, ou ceux de marais aux traits spécifiques, tel que l’emblématique Marais poitevin.

Ces travaux ont donné lieu à l’édition de l’Atlas des Paysages de Poitou-Charentes, Michel COLLIN & Jean-Philippe MINIER, CRENPC 1999.

 

Contribution à une connaissance partagée

Connaître les paysages à l’échelle du Poitou-Charentes constitue un enjeu majeur pour l’aménagement des territoires. Il s’agit en effet de les cerner au mieux afin d’identifier telle ou telle fragilité, ou bien de tirer parti de telle ou telle caractéristique. Ceci est particulièrement essentiel au regard du nombre important de « facteurs de banalisation » : il s’agit par exemple du développement de zones commerciales similaires quel que soit le lieu, l’intensification et la simplification de pratiques agricoles effaçant des structures ou des éléments de paysage caractéristiques, ou de manière plus générale d’un moindre soin, ou d’un moindre effort apporté lors d’un aménagement à la qualité des espaces, aux seuls profits des aspects économiques ou fonctionnelles, et au détriment des dimensions spatiales, écologiques ou sociales. Par ailleurs, et compte tenu de la nature même du paysage et de son caractère évolutif permanent, la donnée doit nécessairement être réactualisée régulièrement. Ainsi, dans Les Atlas de paysages – méthode pour l’identification, la caractérisation et la qualification des paysages  (mars 2015), le ministère de l’Environnement préconise la réactualisation de la donnée tous les 10 ans. Enfin, la méthode précise que lors de leur réalisation ou actualisation, ces atlas doivent prendre en compte les atlas voisins, de manière à examiner les continuités ou discontinuités paysagères et assurer une cohérence spatiale globale à l’échelle suprarégionale. C’est la raison pour laquelle le Conservatoire s’investit dans les outils et productions autour de la connaissance des paysages régionaux aux côtés d’autres opérateurs en Nouvelle-Aquitaine.