Chartes et plans de paysage
« Reposant sur l’initiative volontariste d’une collectivité, les chartes paysagères et les plans de paysage positionnent la qualité du paysage comme l’un des facteurs-clés de l’aménagement du territoire.
Ces démarches, qui s’appuient sur l’expertise de bureaux d’études paysagistes rompus à l’exercice du projet à toutes les échelles (site, quartier, territoire, région), contribuent activement à l’établissement d’un développement durable en :
- proposant un partage de valeurs paysagères communes entre acteurs aux préoccupations et intérêts divergents,
- formulant spatialement et intelligiblement un devenir du territoire prenant en compte des données économiques, sociales et environnementales,
- fixant des objectifs de qualités paysagères, déclinés en actions, dans des registres très variés : programmatiques, opérationnels, réglementaires, financiers ou pédagogiques.
Charte paysagère ou plan de paysage, quelle différence ?
Les chartes traduisent le contrat, l’engagement de plusieurs acteurs cosignataires d’un même document. Le plan renvoie davantage à un programme d’action, une « feuille de route » sur laquelle la collectivité maître d’ouvrage va s’appuyer pour réaliser des actions en faveur de la qualité des paysages. Ces deux orientations souvent se combinent. »
Large concertation territoriale et efforts dans la durée
Mettre en œuvre un plan de paysage, c’est appréhender l’évolution des paysages dans le temps et définir le cadre de cette évolution. Parmi les intérêts et enjeux de la démarche figure la concertation. Il s’agit en effet d’assurer les conditions d’une participation effective de tous les acteurs du territoire aux décisions qui concernent le devenir de leur paysage. L’élaboration se fait donc le plus possible avec les habitants, les associations et les différents acteurs économiques du territoire pour parvenir à un projet partagé par tous. La stratégie paysagère de la collectivité se définit avec l’aide des spécialistes (paysagiste, médiateur, etc.), par les autorités publiques, en tenant compte des attentes de chacun. Enfin, pour que les effets du plan de paysage se traduisent dans l’espace, il faut du temps ; aussi, l’animation du plan de paysage doit nécessairement s’inscrire dans la durée, bien au-delà de la phase d’étude elle-même.