Marais de Saint-Fraigne (Charente) Observatoires photographiques du paysage

Série n°06 sur 12 : Vers les mares

Objectif : Suivi de l‘évolution paysagère des mares

Commentaires : Positionné en rive droite de la vallée de l’Aume, cet observatoire s’intéresse à l’évolution paysagère et écologique du cœur de site. Anciennement vouées à l’élevage puis cultivées, ces parcelles sont à nouveau pâturées par des bovins, expliquant la présence d’une nouvelle clôture sur le cliché de 2011.

Sur le plan paysager la série révèle le maintien des caractéristiques paysagères de la vallée, à savoir, de vastes espaces de prairies en lit majeur, une ripisylve arborée qui accompagne la rivière et les mares (roselières et saules en ceinture). Dans le cadre d’un chantier d’insertion locale, des boutures de saules ont été prélevées et plantées sur l’autre rive afin de prolonger une haie existante, en complément d’un second linéaire planté de végétaux d’origine locale, toujours avec le chantier d’insertion de Saint-Fraigne.

Sur le plan écologique, la série montre l’évolution d’une végétation spécifique de zone humide. Les graminées, carex et iris dominent le premier plan tandis que les zones de phragmites et de massettes se développent peu à peu en zones basses (en arrière), régulièrement inondées en période hivernale. Cette répartition spatiale de la végétation en fonction des niveaux d’eau est à l’origine d’une large mosaïque d’habitats écologiques qui se lit également dans le paysage. Ainsi, on distingue nettement le bouquet de saules au feuillage argenté signalant la mare (grand saule blanc entouré de saules marsault plus petits) et la roselière d’un vert glauque qui l’accompagne.

 

Série n°12 sur 12 : L’Aume en aval du seuil

Objectif : Suivi de l‘évolution de la rivière

Commentaires :

Pour endiguer les problèmes de qualité de l’eau, les partenaires locaux ont sollicité  le CEN dans le cadre d’une remise en eau des marais. Le CEN gère à présent environ 25 hectares sur la vallée. Cet observatoire est implanté sur un seuil construit dans les années 50 pour réguler artificiellement le niveau de l’Aume. En adéquation avec les évolutions réglementaires et les objectifs de transparence écologique des ouvrages, la gestion du seuil a donc été modifiée.

L’observatoire se focalise sur le tronçon de rivière en aval du seuil où le Syndicat Intercommunal d’Aménagement Hydraulique du Bassin de l’Aume-Couture (SIAHBAC) projetait un dispositif d’accompagnement. Cet aménagement s’est traduit par la pose de blocs calcaires pour casser le courant et oxygéner l’eau, facteur important du point de vue halieutique (pêche).

Outre ce dispositif spécifique, l’observatoire témoigne également du régime hydrique de l’Aume (régulièrement en assec en période estivale) et du développement de la ripisylve, majoritairement dominée par le frêne.