Anciennes salines d’Oléron (Charente-Maritime) – Fiche site
Historique
À l’instar des autres marais de la côte Atlantique, ce lieu a joué un rôle important dans la production de sel dès le Moyen-Âge.
La morphologie initiale du marais salé est transformée par l’aménagement de salines : creusement des bassins, installations d’écluses… Au XVe siècle, l’ensemble des marais soumis à l’influence des eaux marines est occupé par des salines, et le commerce du sel est florissant.
Le milieu du XIXe siècle marque le déclin de l’activité salicole en raison de l’amélioration des techniques de conservation par le froid et de la concurrence d’autres bassins de production tels que la Presqu’île guérandaise, l’Île de Noirmoutier ou l’Île de Ré ou encore les salines de la Mer Méditerranée. La déprise salicole est amorcée, entraînant une requalification des marais. Les activités au sein du marais se sont alors tournées vers l’agriculture (élevage) et l’aquaculture (ostréiculture, pisciculture…). Les salines sont converties en claires ostréicoles pour l’affinage des huîtres. Les bosses des anciens marais salants sont occupées par une activité de pâturage et d’élevage extensif.
Faune, Flore
Les anciennes salines d’Oléron constituées majoritairement de zones humides salées offrent des habitats multiples, ce qui permet une grande diversité des espèces végétales et animales. Aux abords du chenal ou des zones humides, on peut observer la présence de l’obione (Halimione portulacoide) ou encore de la salicorne (Salicornia). Les espaces dits prairiaux sont des habitats également très riches d’un point de vue biologique. Ce type de milieu permet notamment la présence du Glaux maritime (Glaux maritima).
L’île d’Oléron est sur l’une des principales voies migratoires, ce qui favorise la présence d’une avifaune diversifiée à forte valeur patrimoniale. Les bassins et les prairies inondées des marais constituent des milieux favorables au repos et à l’alimentation des espèces se dirigeant vers les sites de nidification au nord de l’Europe. Ce rôle est particulièrement important sur la période allant de la fin du mois d’avril à la mi-mai. Ils servent aussi de zones d’alimentation, de territoires de chasse réguliers pour certaines espèces et présentent un intérêt important pour la nidification des oiseaux d’eau. Diverses espèces de passereaux inféodés aux zones humides ainsi qu’un cortège d’oiseaux communs des paysages semi-ouverts et des zones bocagères sont également présents. On peut observer sur le marais d’Oléron l’échasse blanche (Himantopus himantopus( ou le chevalier à culblanc (Tringa ochropus).
Cette zone de marais est également favorable à la présence de nombreux amphibiens.
Gestion
Sur le site du marais d’Oléron, le Conservatoire du littoral agit en partenariat avec la Communauté de communes de l’île d’Oléron, le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes et autres acteurs locaux.
- La gestion de ce site a pour objectif de :
- Maintenir le caractère paysager et écologique de cet espace.
- Limiter la dégradation du milieu.
- Favoriser les activités traditionnelles sur ces marais :
– Entretien du réseau hydraulique
-Maintien des prairies naturelles en bon état
- Limiter le mitage et de morcellement du foncier.
Pratique
La Communauté de communes de l’île d’Oléron a développé plus de 120 km de pistes cyclables sur l’île. À pied ou en vélo, ces voies vous permettront de vous approcher du site du marais d’Oléron, tout en respectant sa fragile biodiversité.
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