Val de Clouère – Fiche balade
Un peu d’histoire
Le site du marais des Cosses était autrefois une immense zone potagère familiale entrecoupée de canaux et ripisylves en vergnes. Il reste aujourd’hui quelques jardins potagers actifs sur le site et cette pratique est en voie de disparition rapide. Sur la Liardière et Brion, les prés de rivières étaient utilisés autrefois pour les pâturages estivaux et, lors d’été plutôt secs, un mauvais foin était réalisé pour servir de paillage dans les étables ou de complément lors de stocks insuffisants.
Opération sauvegarde
C’est à partir de 2004 et aux côtés des communes et du Syndicat de rivière de la Clouère que le CEN va s’attacher à préserver le site par la maîtrise foncière. Des travaux de restauration en « vieux fonds-vieux bords » des canaux seront lancés dès 2008 ainsi que des fauches avec exportation sur la végétation des zones humides.
La flore
Chaque fossé est une palette de reflets : profond avec les eaux claires ou envasé et habité par la très gracieuse Hottonie des marais ou la très rare Grande Douve aux boutons d’or géants.
Les prairies naturelles humides abritent des centaines de pieds de la Fritillaire pintade, que l’on nomme en Vienne sous divers noms : œuf de pintade, Bonnet d’évêque, Cancane, Talibourneau, Pisporète…
La faune
Il paraît que la Loutre s’aventure parfois sous les ponts de Gencay et que l’on y trouve la rare Mulette épaisse. Ballet de libellules, concerts incessants d’amphibiens et d’oiseaux des roselières et friches humides… Ici, la Crécelle et la Rousserolle effarvatte accompagnent le lever du soleil dans une brume humide de fond de vallon. La rareté de cet habitat fait que, sur ce site, la densité de couples nicheurs est trois fois plus importante que sur les roselières de bord de Gironde. L’hiver, le Bruant des roseaux remplace par centaines, en dortoir, la Rousserolle partie vers la lointaine Afrique.
L’homme
Des jardiniers utilisent la terre fertile de quelques potagers aux côtés des pêcheurs.